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Smart-mobility : des solutions de demain pour un monde durable

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Smart-mobility : des solutions de demain pour un monde durable

Après 2020, année de la « démobilité » et de remise en question, à quoi ressemblerait la mobilité de demain ? Trois caractéristiques ressortent en matière d’amélioration de la mobilité : le service à la demande, l’usage de l’innovation numérique, les options électriques. Afin de tendre vers une mobilité plus durable, et de réduire les émissions de CO2, il est essentiel de développer des alternatives crédibles à la voiture individuelle via des solutions intermodales combinant plusieurs solutions de mobilités. C’est un des volets de nos « Smart City » et des systèmes « Mobility as a Service », autrement appelés les MaaS. Nous vous présentons ici certaines solutions en cours d’expérimentation ou déjà appropriées sur le globe.

 

 

Tout d’abord un projet de gestion plus individualisée des transports en cours d’expérimentation et qui a pour ambition de réduire les embouteillages : l’urbanloop ou le mini métro écologique. Originaire de Nancy, ce mode de transport écologique et économique, permet de se rendre en centre-ville dans une capsule lancée à 60km/h via un réseau de tubes géré par une intelligence artificielle (IA). Le déplacement ne prévoit ni arrêts, ni correspondances. L’urbanloop s’adresse aux villes de taille moyenne dont la construction nouvelles lignes de métro classique est trop onéreuse.

Privilégier la mobilité des piétons et des cyclistes en ville est une mesure de plus en plus adoptée dans la politique d’aménagement des villes. Copenhague reste l’archétype de la mobilité douce avec près de 28% des déplacements totaux réalisés à vélo. Afin de faciliter la transition vers la pratique quotidienne du vélo en ville, la startup Pony lance une première mondiale à Grenoble : le covélotage. Le principe : un vélo biplace en libre-service qui permet de se déplacer à deux. L’avantage majoritaire de cette invention – en dehors du fait qu’elle enrichisse la faune des micromobilités douces – est qu’elle redonne un côté social au vélo (assez solitaire).

La question du dernier kilomètre est également incontournable quand il s’agit de réduire le trafic en ville. Plus de correspondances en ville, en utilisant des solutions de transport à faible consommation d’énergie, permettent de réduire le temps de déplacement des piétons et ainsi le recours aux voitures particulières. Le dernier ou le premier kilomètre fait référence à la distance entre le point de départ ou de destination d’une personne et le centre de transports publics. En particulier dans les villes vallonnées où la hauteur constitue une barrière supplémentaire, des solutions de transport vertical peuvent être utiles. Le programme « Vigo Vertical » en Espagne par exemple permet de créer 3 kilomètres de nouvelles correspondances verticales. L’ascenseur, les trottoirs roulants ou encore les escaliers mécaniques sur le principe du funiculaire, permettent de se déplacer plus rapidement qu’en voiture. A Bilbao le quartier Zurbaranbarri les pentes très raides entravent la mobilité d’une population vieillissante. Longue de 64 mètres et atteignant une hauteur de 27 mètres, elle est en service depuis juin 2010. Elle est très fréquentée notamment parce qu’elle permet de faire la connexion avec la ligne de métro.

Développer des connexions entre différents modes de déplacements déjà existants fait émerger certains hubs de mobilité. C’est en ce sens que l’application britannique Citymapper améliore les conditions de déplacements des piétons avec son Pass multimodal mixant transports publics et privés à Londres. Dans une ville où les acteurs privés concurrencent les transports privés, ce pass offre, sans engagement, l’accès à un mix de solutions de mobilités. Deux formules sont à disposition de l’usager : le SuperPass (£32/semaine) qui permet l’accès illimité aux transports publics et le Super Duper Pass (£40/semaine) qui donne en plus accès à des trajets à vélo (de moins de 30 min.) ou encore à un abonnement taxi à la semaine.

Les dernières solutions de mobilité présentées précédemment rejoignent la tendance de « dévoiturisation » des villes ou encore le mouvement « car free ». Singapour, une des villes les plus connectées au monde, témoigne de cette ligne directrice avec seulement 20% de ses citoyens possédant une voiture individuelle. Véritable ville de la mutation de la mobilité, Singapour instaure la gratuité des transports en commun pour ceux qui arrivent à leur destination avant 7 h 45 du matin. Enfin, 45% de Singapouriens utilisent les transports en commun. Pour désencombrer les centres villes, les livraisons se font de plus en plus par drones.

 

 

Pour conclure, d’ici 2050, 70 % de la population mondiale résidera en ville et la mobilité des personnes sera un des principaux enjeux pour permettre une vie urbaine durable. Ces innovations permettront une meilleure mobilité à la condition qu’elles soient accueillies dans un environnement propice à leur développement. Pour ce faire nous sommes tous acteurs et il convient de changer et d’adapter nos habitudes. 2020 a permis de démocratiser le télétravail et de réduire le nombre de trajets professionnels en utilisant les moyens informatiques de visioconférence. Par ailleurs, la politique en faveur du Transit-Oriented Developpment (TOD) permet de développer des espaces de co-working, des espaces de travail partagés, à proximité des zones résidentielles.